Tout commence par une vision

Avant de démarrer, il est important que vous ayez une vision claire et partagée de votre produit. Quel objectif doit-il atteindre ? Comment imaginez-vous son futur ?

L’objectif doit être formulé de façon mesurable afin de répondre aux questions suivantes :

Pourquoi faisons-nous ce produit ? Quel est le critère de succès du travail que l’on va réaliser ?

N’hésitez pas à utiliser le Lean Canvas ou le Pitch Elevator pour vous aider dans la construction de votre vision.

Réfléchissez et partagez la stratégie de votre produit pour vérifier qu’elle est bien alignée sur la vision.

La stratégie, c’est votre plan d’action : Comment le produit va répondre à notre vision ? Quels indicateurs va-t’on pouvoir mesurer pour valider que l’on répond à notre objectif ?

Nous avons notre premier entrant : le POURQUOI.

Définir les utilisateurs…

Prenons maintenant le temps de travailler sur les catégories d’utilisateurs. Pour chaque objectif (nos POURQUOI), posez-vous les questions suivantes :

Qui peut provoquer le changement attendu ? Quels sont les clients de notre produit ? Qui va l’utiliser ? Qui va être impacté par notre produit ?

Une fois les catégories d’utilisateurs définies, réfléchissons à leurs comportements et à leurs attentes. Il est ici possible d’utiliser l’atelier Persona. Pour chacune de nos catégories d’utilisateurs, nous allons créer un utilisateur fictif et lui donner des attributs qui permettront d’exprimer les caractéristiques du groupe qu’il représente.

Il est important de traiter qu’un seul « POURQUOI »  à la fois.

Les catégories d’utilisateurs sont nos QUI.

… au service de notre vision

Maintenant que l’on a nos objectifs (les POURQUOI) et nos catégories d’utilisateurs (les QUI), il va être possible de se poser de nouvelles questions, cette fois-ci pour chaque couple « objectif/utilisateurs » : Quel comportement attend-t-on des utilisateurs pour remplir l’objectif de notre produit ? Comment chaque catégorie d’utilisateurs peut nous aider à atteindre notre objectif ?

Attention : on se focalise ici sur le comportement de l’utilisateur ! On ne parle pas encore de la solution qu’on va lui apporter.

Les différents comportements que l’on aimerait que nos utilisateurs aient sont nos COMMENT.

Influencer leurs comportements

On a donc désormais des objectifs liés à chaque catégorie d’utilisateurs impactants et nous disposons des comportements attendus par chacune des catégories pour atteindre notre objectif.

La dernière étape est de réfléchir à ce qu’on peut fournir à chaque utilisateur pour qu’ils aient le comportement attendu. Pour y parvenir, de nouvelles questions sont à se poser : Comment peut-on encourager les impacts de l’utilisateur ? De quel livrable a-t-il besoin ?

Dans certains contextes, vous pouvez voir émerger des solutions autres que du développement IT ! C’est tout l’intérêt de l’Impact Mapping, on ne se ferme aucune porte et on ne s’enferme pas dans une solution.

On obtient à l’issue de cette étape le dernier maillon de notre impact mapping, le « QUOI ».

Le debrief de l’atelier

Pour valider la qualité de votre Impact Mapping, vous devez être capable de le lire dans les deux sens : POURQUOI > QUI > COMMENT > QUOI puis QUOI > COMMENT > QUI > POURQUOI.

En mettant en relation les livrables (le QUOI), les impacts (le COMMENT), les catégories d’utilisateurs (le QUI) et les objectifs (le POURQUOI), l’Impact Mapping permet de créer une carte traçant le chemin le plus rapide et le plus simple pour servir un objectif. Il va aussi vous permettre de faire un pas de côté et de penser à de nouvelles solutions.

Cet exercice a pour avantages :

- D’aligner les parties prenantes sur une même vision globale au démarrage d’un projet ou pour l’ajout d’une grosse fonctionnalité. Durant le développement, la carte créée va vous aider à prioriser les fonctionnalités, voire à réévaluer la stratégie produit si nécessaire pour mieux servir l’objectif.

- D’éviter les fonctionnalités qui ne servent pas l’objectif global.

- D’insuffler une véritable dynamique collaborative facilitée par l’aspect visuel de l’exercice.

Pour aller plus loin et prioriser les fonctionnalités que vous avez obtenues dans la catégorie QUOI, vous pouvez mettre un poids sur les autres catégories : Y a-t-il un objectif plus prioritaire ? Y a-t-il un utilisateur qui a plus d’impact ? Y a-t-il un comportement plus stratégique à prendre en compte ?